Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 :: Les étages du château :: Rez-de-chaussée :: Salle commune de Poufsouffle Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
L'avantage d'habiter près des cuisines. (ft Benjamin Biwott)
Ariel Byrd
Ariel Byrd
Ariel Byrd
7ème année
Ariel Byrd
Mar 21 Mai - 0:00
▲▼L'avantage d'habiter près des cuisines.
Cela faisait presque une semaine que la rentrée avait eu lieu. Les septièmes années avaient déjà eu un avant-goût de tout le travail sous lequel ils allaient crouler cette année. Honnêtement, Ariel en était presque admiratif. Chaque année depuis la cinquième il pensait que ce n'était humainement pas possible de rajouter plus de devoirs par rapport à ce qu'ils avaient eu l'année dernière, et chaque année, les profs mettaient un point d'honneur à prouver que si. Ça en était presque... Magique.

Mais ce soir, l'ambiance n'était pas au travail. L'ambiance était à l'amusement et à la bonne nourriture, bref, à la fête. Des gens des cursus supérieurs avaient réussi à convaincre les elfes de leur filer des gâteaux et des jus de fruits, et un peu de Bièraubeurre était même apparu d'il ne savait où. La salle commune était pleine à craquer, et ceux qui n'étaient pas debout en train de papoter, manger ou même chanter étaient assis là où il y avait de la place, se serrant sur les sièges, les tapis ou devant le feu. Les plus vieux surtout prenaient la place, les petits eux se tenaient timidement là où ils le pouvaient. Ça parlait fort en envoyant des miettes partout, ça riait, ça faisait passer la nourriture, c'était là une ambiance qui plaisait au coeur d'Ariel. Lui se tenait debout près de l'escalier qui menait au dortoir des garçons avec d'autres joueurs de Quidditch, et ça discutait sérieusement tactiques pour cette année. Hors de question de laisser le tournoi inter-écoles de les détourner de la Coupe ! Puis les pâtisseries aidant, la conversation se fit plus molle, et l'attrapeur en profita pour jeter un petit coup d'oeil à la salle. Son regard s'arrêta sur un garçon, seul dans son coin. Un sixième année si il ne se trompait pas, qui avait l'air plutôt studieux. Ariel ne se rappelait plus de son prénom, mais ce n'était pas la première fois qu'il le voyait installer sans personne (mais souvent en compagnie de livres ou de parchemins).

Comme il trouvait cette scène un peu triste, Ariel prit son courage, et un plateau sur lequel il restait quelques part de quatre-quart, à deux mains. Il profita de ce que la conversation se soit essoufflé pour partir, et s'assied à côté de son camarade Poufsouffle, tendant le plateau vers lui avec un grand sourire, et les joues un peu rouges sous la chaleur de la pièce.

Tu en veux ? Ils sont super bons ! Désolé par contre, il n'y a déjà plus de Bièraubeurre, ils se sont tous jetés dessus, c'était très drôle à voir.

En temps normal, jamais il n'aurait osé s'adresser ainsi à un quasi-inconnu de cette façon qui était presque cavalière pour lui, mais la bonne ambiance de la soirée lui avait fait pousser des ailes.
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
6ème année
Benjamin Biwott
Mar 21 Mai - 0:49

L'avantage d'habiter près des cuisines

feat.Ariel


"Le mouvement de poignet doit être circulaire et accompagner les frémissement des doigts."

Il semblait à Benjamin que c'était la centième fois qu'il relisait la même phrase. Encore et encore. Son regard dévia sur les croquis qu'il montrait les différents positions de doigts qu'il fallait enchaîner. Sa main droite s'éleva alors au dessus du verre vide qui trônait à coté de ses parchemins et entama ce qu'il ne pouvait comparée qu'à une chorégraphie dansée : Alors que le majeur se plie, l'index et l'annulaire se déplie à la même vitesse, tandis que le pouce tournoi de trois tour se calant sur le même rythme que le mouvement du poignet ; enfin l'auriculaire reste parfaitement droit et l'incantation est pronconcée autant de fois que nécésaire :

-Aguamenti. Aguamenti. Aguamenti. Aguamenti. Aguamenti. susure t'il les sourcils froncés.

Mais rien ne se passe. Pas même un simple frémissement de verre. Une vraie magie de cracmol. Un soupir déçu traverse les lèvres entrouvertes du jeune sorcier dont le regard dévie sur un groupe de fêtard. À nouveau un soupir lui traverse les lèvres : De l'avantage d'être un poufsouffle. Pour rien au monde, il ne changerait de maison. Il l'aime de tout son coeur et y restera toujours fidèle... Mais il aurait pu parier que les serdaigles ne font jamais de si grosses fêtes.

Si bruyantes.
Si peu propice aux études.

Il aurait certes pu se réfugier dans son dortoir, si les murs n'étaient pas si fins. Enfin surtout si les derniéres années n'étaient pas si motivés à rechanter et pour la énième fois en coeur l'hymne de Poudlard - même les griffons de leurs tours devaient entendre ces imbéciles heureux pousser la chansonette.

Renonçant aux incantations, la main du garçon quitta le verre et se dirigea promptement vers l'assiette de pudding qu'il avait réussi à mettre de côté, mais alors qu'il tâtonnait l'évidence le frappa en plein visage. Vide. Tout le pudding avait disparu ! Il ne fallut à Benjamin que quelques-secondes pour repérer deux premières années se goinfrer - il avait été si concentré qu'il n'avait même pas vu qu'on lui volait son pudding. Disgrâce.

Peut-être fallait y voir un signe ? Peut-être était-ce le moment de se coucher ? Prestement son livre se renferma sous sa poigne et le garçon se mit en tête d'enrouler ses parchemins, c'est alors qu'une voix l'interrompit :

-Tu en veux ? Ils sont super bons ! Désolé par contre, il n'y a déjà plus de Bièraubeurre, ils se sont tous jetés dessus, c'était très drôle à voir.

Il aurait fallut être sot - ou nouveau - pour ne pas reconnaitre d'office Ariel Byrd. Attrapeur de son état, qui avait il -selon ce que les autres racontaient - assurait plusieurs victoires à l'équipe des poufsouffles. L'autre particularité d'Ariel était son incroyable beauté, certains assuraient qu'il était demi-vélane, et ce qui apparaissait autrefois comme des racontars à Benjamin apparaissait soudainement comme une terrible vérité.

-Je... Ne bois pas... de biéraubeurre articula Benjamin en réajustant son casque qui pendait mollement sur son coup

Ariel n'était pas juste beau : il était attirant. Comme une lumière pour un papillon de nuit - et alors que Benjamin aurait faussé compagnie à n'importe quel autre étudiant, il n'en avait soudainement plus aucune envie. Il se mordit la lèvre inférieure, se demandant au plus profond de lui-même si c'était cela qu'on ressentait en buvant une potion d'amour - certainement pas. Il n'avait aucun sentiment, ni même désir pour Ariel... Il voulait juste rester prés de lui. Il devait rester. Comme pour s'irradier des phéromones magiques du jeune attrapeur - ça devait être foutrement pratique en match de quiddicth.

-Je dis pas non pour le quatre-quart déclara simplement le jeune sorcier Merci Byrd.

En parlant, Benjamin avait attrapé sa part et croquait maintenant avec le peu d'assurance qu'il pouvait afficher. Mâchant aussi longuement qu'il le pouvait, ne voulant pas être celui qui devait diriger la conversation - car ce que voulait l'autre non ? Pourquoi venir vers lui en pleine fête, sinon ? À moins que... Il avala.

-J'ai arrêté de faire les parchemins des autres en troisième année. C'est pour un devoir de métamorphose ? Je peux te l'expliquer mais je le ferais pas pour toi. Il faudrait pas qu'on perdre des points en début d'année, déjà qu'Ernie Macintosh nous a bien fait descendre

Ravi de se servir d'Ernie comme une excuse pour cesser de fixer du regard Ariel, les pupilles de Benjamin déviérent sur la salle, cherchant quelques-minutes le rouquin. Il le retrouva rapidement entouré d'amis qui s'enquéraient de son état après son énorme bêtise.

-Où a tu trouvé le chartier ? lui demanda une cinquième année.

Benjamin roula des yeux.  

Awful
Revenir en haut Aller en bas
Ariel Byrd
Ariel Byrd
Ariel Byrd
7ème année
Ariel Byrd
Mar 21 Mai - 11:39
▲▼L'avantage d'habiter près des cuisines.
Ariel était habitué à déclencher ce genre de réactions troublées quand il parlait à quelqu'un pour la première fois. A chaque fois, il avait une pensée émue pour sa mère et sa grand-mère chez qui le phénomène devait être plus accentué. Heureusement, les gens s'habituaient vite, enfin au moins suffisamment pour retrouver leurs esprits au bout de quelques secondes. Il l'encouragea d'un sourire quand le garçon lui avoua qu'il ne buvait pas de Bièraubeurre. Cela eut le mérite de surprendre le semi-vélane à son tour, qui à Poudlard pouvait dire ça sans mentir ?

Vraiment ?

Sa légère surprise devint véritable incompréhension quand son camarade se mit à lui parler de devoirs et de métamorphose. Ile regarda, suivi son regard, regarda Ernie (qui avait vraiment fort pour le coup, il devait l'admettre), puis le regarda à nouveau avant que la lumière ne se fasse dans son esprit. C'était tellement éloigné de ce qu'il avait en tête en venant lui parler qu'il eut un joli éclat de rire cristallin et amusé, avant de secouer la tête.

Non, je ne suis pas venu pour ça. Je sais que je ne suis pas très intelligent, mais pas au point de demander à un sixième année de travailler pour moi ! C'est juste que ton assiette avait l'air vide, j'ai trouvé ça très triste.

Ariel ne disait pas qu'il était très intelligent pour qu'on le rassure sur ses capacités intellectuelles, il ne manquait pas de confiance en lui à ce point-là. Non, il le pensait sincèrement, et ne faisait que souligner un fait qui ne l'embêter pas plus que ça. Il était déjà beau et talentueux au Quidditch, avoir plus n'aurait pas été très juste. Toujours amusé par la méprise et l'air exaspéré qu'avait le plus jeune en regardant celui qui avait réussi l'exploit de leur faire perdre 50 points en même pas une semaine, il prit aussi une part du gâteau qu'il avait ramené.

Ne t'inquiète pas pour les points, comme tu le dis, l'année vient de commencer ! Et on a bien l'attention de remporter la coupe de Quidditch cette année ! Et donc, nos camarades viennent te voir pour que tu fasses leurs devoirs ? Ce n'est pas très fidèle aux valeurs du travail de notre maison... Mais ça doit vouloir dire que tu es une vraie tête ! Tu vises quel L.A.M.A après ?

En parlant, Ariel était passé de la désapprobation devant une telle tricherie, à une sincère admiration. Lui qui dépassait rarement l'Acceptable pour les devoirs théoriques, il trouvait vraiment incroyable que l'on puisse être intelligent au point d'être capable de faire des devoirs pour les années supérieures. Et aussi, même si ça il allait le garder pour lui, un peu triste que visiblement on aille voir le garçon que pour ça visiblement. Après tout, quelqu'un qui avait un casque de musique moldu autour du cou et qui ne buvait pas de Bièraubeurre ne pouvait être qu'intéressant !
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
6ème année
Benjamin Biwott
Mer 22 Mai - 16:23

L'avantage d'habiter près des cuisines

feat.Ariel


Ernie était la parfaite distraction à cette corvée qu'était la socialisation.
Car il était bruyant et que se bêtise avait fait trembler les murs, et la réputation de gentils idiots qu'avait les blaireaux. Et dans un moment, d'égarement sans doute, Benjamin eut presque cru avoir réussi... Le regard hypnotisant de son camarade se posa sur Ernie, et lui se hâta de d'enrouler son dernier parchemin. Il lança un regard inquiet à l'autre et recula sa chaise, dans une tentative éhontée de fuite.

Mais une ampoule semblait s'être allumé dans la belle tête d'Ariel, qui reprit le fil de la discussion - l'enroulant autour du poignet de notre poufsouffle.

Ariel avoua être un imbécile.
Puis il le prit maladroitement de haut en arguant avoir une année de plus que lui.
Puis il parla d'une assiette vide et de la tristesse vide que cela provoquait chez lui.

Et la lèvre inférieure de Benjamin se replia sur elle-même : Il avait beaucoup de choses à répondre à ça. Des choses pas forcément gentilles, qui n'aurait fait qu'enterrer sa réputation déjà au plus bas - pas que ça l'importait le moindre du monde.

-Des milliers de gens, sorciers comme moldus, meurent de faim chaque jour - c'est un peu plus triste que mon assiette de pudding vide. se contenta t'il d'énoncer sans malice ou espièglerie aucune.

On avait fait mieux comme small talk dans l'histoire.

Car c'est ce que quémandait l'autre, n'est-ce pas ? Une discussion. Banale. Inutile. Simple. Il ne savait plus si il pensait à la discussion ou à Ariel maintenant... Dans tous les cas, Benjamin n'était pas à l'aise avec cette idée - il n'avait aucune envie de sociabiliser ou de discuter tout simplement. Mais il était enchainé... Par le charme de vélane : pieds et poings liés, il n'avait aucune issue autre qu'accepter son triste sort. Il se contenta d'approuver silencieusement de la tête alors que le vélane se plongeait dans une longue tirade sur le fait qu'il devait être intelligent - ce qui irrita profondément le métisse. Il n'y avait pas les gens intelligents et les gens bêtes - même si Ariel aurait pu lui faire douter de cette opinion - seulement des gens qui travaillaient et... Les autres.

-Je sais pas. Probablement éducation ou économie.

En l'absence de L.A.M.A Uagadou, c'était son choix par défaut et en ayant considéré sa destinée jusqu'alors et le chemin que prenait son existence : Benjamin était arrivé à la fatale conclusion qu'il finirait probablement gratte papier, dans un département quelconque du ministère de la Magie. En l'absence de plus d'informations sur son père dont il voulait suivre la trace, c'était bien là, le meilleur compromis. Il n'y avait nulle autre ambition dans le coeur du jeune sorcier.  

Un coassement interrompit soudainement la discussion, et le regard neutre de Benjamin quitta le bel Ariel pour plonger au niveau de sa cheville. Un énorme crapaud baveux et pustuleux se frottait à la cheville du métisse comme aurait pu le faire un chat, et les pupilles de Benjamin s'illuminèrent immédiatement.      

-Colonel Pudding ! s'exclama t'il en saisissant à deux mains l'animal et en le déposant soigneusement sur ses genoux.

Il caressa un instant la peau imparfaite de son familier alors de s'adresser à nouveau à Ariel, sans pour autant lever son regard sur lui (il n'avait aucune envie que le vélane ne l'enferme plus dans cette discussion qui relevait de l'ordre du supplice) :

-Et toi ? Tu veux devenir joueur de Quidditch pro, j'imagines ?  

Il n'y aurait rien d'étonnant à ça. C'était le rêve de tous les imbéciles de cette école, et Ariel malgré sa beauté, ne faisait pas exception.

C'était un idiot comme les autres.

Awful
Revenir en haut Aller en bas
Ariel Byrd
Ariel Byrd
Ariel Byrd
7ème année
Ariel Byrd
Mer 22 Mai - 17:50
▲▼L'avantage d'habiter près des cuisines.
La sècheresse avec laquelle le sixième année l'avait plus ou moins rembarré avait laissé Ariel coi. Comme il était plutôt populaire, en plus d'être beau, et que les gens le trouvaient en général gentil et mignon, il n'avait pas l'habitude qu'on lui parle ainsi. Cela dégonfla la belle assurance avec laquelle il était venu parler à ce quasi-inconnu, et il fut soudainement partagé entre l'envie de se lancer un sort de Reduction pour disparaître, ou s'enfuir loin de la salle. Mais comme c'était lui-même qui avait engagé la conversation, il ne pouvait décemment pas faire ça. Et puis, peut-être que c'était du second degrès et qu'il n'avait pas compris ? Oui, voilà, il allait se raccrocher à cet espoir, espérer que le garçon allait être plus doux avec ses futurs élèves s'il se dirigeait vers l'éducation, et manger sa part de gâteau dignement pendant qu'il se faisait snober pour un crapaud. Ariel n'avait jamais compris pourquoi certains choisissaient ce genre d'animaux quand on pouvait avoir de mignons petits rats, des chats tous doux, ou de magnifiques rapaces nocturnes. Mais en regardant comment le dénommé Colonel Pudding avait l'air d'adorer les caresses de son maître, il comprit un peu mieux. Jamais il n'aurait cru que les batraciens pouvaient être du genre affectueux.

Ariel releva les yeux vers son interlocuteur quand il lui retourna sa question. C'était sûrement par politesse, car il n'avait pas l'air d'avoir envie de parler avec lui, si bien que le blond commençait réellement à regretter de s'être imposé comme ça auprès de lui. Mais vaillamment, il continua la conversation qu'il avait lui-même lancé :

J'aurai bien aimé devenir soigneur pour créatures magiques. J'aime beaucoup les animaux, eux ils s'en moquent que tu sois beau, ou pas super intelligent, du moment que tu prends soin d'eux correctement ils sont contents. Mais je ne suis pas très bon pour les études, et puis certains m'effraient vraiment beaucoup depuis...

Il s'interrompit de lui-même, se pinçant brièvement les lèvres. La nervosité qui s'était emparé de lui lui faisait dire n'importe quoi, et il avait été sur le point de parler des évènements d'il y a 12 ans. Or, Ariel n'avait aucune envie d'aborder cela, encore moins en soirée avec un inconnu. Et sans doute celui-ci, qui se promenait avec un casque moldu, et qui avait donc du être coupé de toute ou une partie de sa famille, devait avoir aucune envie d'aborder ce sujet avec lui non plus. Il enchaîna donc précipitamment, avec un grand sourire pour cacher sa gêne :

Donc oui, je vais sûrement essayer de devenir joueur pro ! Je ne suis peut-être pas assez doué pour ça aussi, mais au moins je vais essayer !

Et comme parler de son avenir ne faisait que stresser davantage le semi-vélane peu sûr de lui, il décida d'orienter la conversation vers un sujet plus tranquille pour lui. Et le sujet était déjà tout trouvé. Colonel Pudding était vraiment adorable, et si Ariel avait été moins timide et poli, il lui aurait déjà demandé s'il pouvait le caresser aussi.

Il est super ton crapaud ! Ma chouette elle me pince l'oreille quand elle est contente, et quand elle ne l'est pas elle me donne des coups de bec. Elle s'appelle Souafle, car quand je l'ai reçu c'était encore vraiment qu'une petite boule marron, comme un Souafle !

Chut, Ariel, tais-toi. Prends une gorgée de jus de citrouille plutôt. Voilà, comme ça.
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
6ème année
Benjamin Biwott
Sam 25 Mai - 13:58

L'avantage d'habiter près des cuisines

feat.Ariel

Les caresses de Benjamin s'interrompirent brutalement.
Et Colonel Pudding leva vers son sorcier de grands yeux globuleux et suppliants. Ainsi placé, sur les genoux du métisse, il était parfaitement placé pour observer la rigidité surprenante qui avait tendu la mâchoire de ce dernier. Depuis... Il y aurait fallu être sot ou complètement ignorant pour ne pas deviner la suite de la phrase. Mais c'était absurde pourtant. Personne n'en parlait. Pas comme ça. Pas en public. Pas avec un quasi inconnu.

Benjamin inspira longuement.  

Mais aucun mot ne passa le seuil de sa gorge - comment réagir à ça ? Devait t'il rassurer le blond ? Le rembarrer ? Tout ce qui souhaitait maintenant c'est d'avoir une armoire à disparaitre sous la main. S'y enfermer avec un bon bouquin et complètement se noyer dans les mots. Mais il n'avait qu'une assiette de quatres-quarts... Les deux pupilles du métisse se levèrent alors sur le vélane, réactivant le charme.

Il ne savait pas quoi dire.

Fort heureusement, l'autre semblait partager son malaise et après un instant de silence, il se reprit et affirma avec ce même manque de confiance en lui affiché qu'il allait en effet, essayer de devenir joueur pro. Raclement de gorges, hochement de tête entendu : tacitement, les deux garçons venait littéralement d'enterrer le sujet tabou. L'attention de Benjamin quitta ses sombres pensées pour revenir sur l'instant présent : et en observant Ariel, une profonde jalousie naquit au creux de son ventre. Ce n'était ni sa beauté, ni sa popularité qu'il s'était mis à envier soudainement. Mais bien sa vulnérabilité.

Car le blond pouvait se le permettre : l'afficher à quiconque lui adressait les paroles. Il était honnête avec lui même et avec les autres. Ne se cachait pas derrière un casque. C'était un gamin un peu naïf, un peu idiot, peu sûr de lui, poufsouffle à part entière... Seul un poufsouffle pouvait sortir une telle anecdote sur un familier sans broncher.

Et un fin sourire se dessina sur le visage de Benjamin - ça il pouvait le comprendre. Depuis longtemps, il était mal à l'aise en la présence d'oiseau : du pigeon à l'hippogriffe : ces bestioles le terrifiait. Avec leurs becs meurtriers. À chaque fois qu'il en croisait c'était plus fort que lui... Il s'imaginait éventré, les entrailles dévorés par une horde de moineaux. Il savait que c'était impossible, irrationnel... Pourtant il devait avouer avoir envisagé le cas de figure et avoir cherché une solution au problème des oiseaux.

-Sortilége de bec'mou chuchota Ben avant de reprendre plus distinctement Utilises un Sortilége de bec'mou. C'est indolore pour les chouettes et elle pourra te pincer autant qu'elle veut, sans que ça ne te fasses rien.

Un coassement raque résonna et Ben entreprit de se remettre à caresser son crapaud. Néanmoins, il ne résigna pas à quitter Ariel du regard. C'était trop dur. Alors, il continua :

-Penses juste à l'annuler pour que ta chouette... puisse manger sans soucis.

Puis aucun autre mot ne sortit de la bouche de notre héros. C'était comme si il avait épuisé tous ses skills en conversation mondaine. Rougissant quelque-peu, il se contenta de fixer sans rien dire l'autre.. Se raclant la gorge. Un espoir soudainement absurde naquit dans son esprit : que l'autre lui pose une question. Qu'il lui offre une direction. Que la conversation soit fluide et sans autre malaise. Et Benjamin ne comprenait pas d'où lui venait cet espoir. C'était juste...

Absurde et idiot.

Awful
Revenir en haut Aller en bas
Ariel Byrd
Ariel Byrd
Ariel Byrd
7ème année
Ariel Byrd
Dim 26 Mai - 16:07
▲▼L'avantage d'habiter près des cuisines.

Le visage du garçon s'éclaira quand son camarade lui donna sa petite astuce. Autant parce qu'il était heureux d'avoir réussi à le faire sourire, ne serait-ce qu'un peu, que parce que Souaffle avait tout de même un bec très pointu. Comme il avait abandonné sans regrets ses affaires de cours auprès de son lit pour aller se détendre et faire la fête, il n'avait rien pour noter le nom du sortilège, et sortit sa baguette.

Vraiment ? Il faut que j'essaie ça alors, merci ! J'ose pas trop la chasser quand elle me pinçait, j'ai peur de la vexer, mais elle fait un peu mal des fois... Sortilège du Bec'mou c'est ça ?

Tout en parlant, il avait remonté la manche de sa chemise pour dégager son bras, et pointa sa baguette dessus. Il murmura quelques mots, et le nom du sortilège s'inscrivit en petites lettres brillantes sur son bras. Voilà, comme ça il était sûr de ne pas l'oublier. Satisfait, il rangea sa baguette, avant de regarder le garçon d'un air songeur. Et soudainement, son nom lui revint. Biwott. Du genre solitaire, ce qui était assez rare dans cette maison réputée pour être la plus sociable de l'école. Son prénom lui échappait toujours par contre, et à part lors de la Cérémonie de Répartition, il n'était même pas sûr de l'avoir déjà entendu. Cela rendait encore plus gênant ce qu'il allait lui demander, mais le Poufsouffle n'avait pas trop le choix. Il connaissait sa maladresse, qui lui avait causé quelques déboires magiques, et jamais il ne se risquerait à jeter un sort sur un être vivant, encore moins sa précieuse compagne, sans être sûr de bien le maîtriser.

Et, euh... Tu me montrerais comment le lancer ? Je n'ai pas envie de blesser ma chouette en m'y prenant mal, elle risquerait de vraiment m'en vouloir après.

Bien sûr, il n'attendait pas de Benjamin qu'il l'aide gratuitement. Tout travail mérite salaire, et il ne voulait pas que son camarade pense qu'il l'utilisait . Il était d'ailleurs déjà en train de réfléchir à comment il pourrait le remercier, et il lui semblait que supplier le club de cuisine de le laisser préparer un petit gâteau avec eux pourrait être un bon moyen de le faire. Tout le monde aime les gâteaux, surtout chez les blaireaux, et Biwot ne paraissait pas déroger à la règle. En plus, le semi-vélane savait bien les faire, il en cuisinait plein quand il était en vacances. Ariel regarda le crapaud, avant de sourire.

Et moi, je te ferai un pudding si tu veux ! Tu dois aimer ça non ? Parce que c'est un petit nom très adorable pour un crapaud ! Ah, mais ce n'est peut-être pas toi qui l'a choisi ?

Ariel était content de discuter avec quelqu'un qui semblait aimer son animal autant que lui. Il était d'avis que toute personne qui aimait les animaux pouvait être son ami.
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
6ème année
Benjamin Biwott
Dim 26 Mai - 17:00

L'avantage d'habiter près des cuisines

feat.Ariel

La prière absurde de Benjamin finit pas obtenir gain de cause, alors que le vélane lui demandait une petite démonstration. La candeur et la naïveté de son camarade avait de quoi agacer au plus haut point le poufssoufle, pourtant il était ravi de se faire servir sur un plateau d'argent une occasion de continuer la conversation... Il ne savait pas pourquoi. Était-ce le charme magique qui agissait ? Ou une magie encore plus puissante encore... De la curiosité, sans doute. Comment pouvait t'on être un livre si ouvert aux autres ? À tel point qu'évoquer le 4 avril ne semblait plus une impossibilité pure et simple.

Approuvant d'un hochement de tête invisible, le métisse se saisit du verre de jus de citrouille à moitié vidé par son camarde, ainsi que de sa baguette. Mais voilà que l'autre reprenait parole, comme persuadé que tout travail mérité salaire (une belle utopie si vous demandez à Benjamin). Notre héros se figea quelques-secondes sur place, avant que son regard entame une série d'aller-retour vélane/crapaud. Si il aimez les puddings ? Si il avait choisi le nom de son crapaud ? C'était une histoire bien trop longue à raconter, bien trop douloureuse aussi et certainement pas le type d'histoire que Benjamin raconterai à un camarade de classe. Il se contenta donc, d'un haussement d'épaule et d'un mi sourire :

-Sûr. J'aime le pudding.

Le métisse se mordit la lèvre inférieure, qui rougissa quelque peu. Ce n'était pas la faute de l'autre - on ne pouvait même pas considérer cela comme une maladresse mais les deux souvenirs distincts qui lui remontait en tête, n'aidait pas Benjamin à se sentir hyper à l'aise. Comme pour chasser ses idées noires, voilà que sa baguette s'agitaient au dessus du verre à jus de citrouille.

-Volatilors. murmura t'il

Aussitôt le verre tripla de volume, s'empluma et se mit à s'agiter sur la table en caquetant. Un énorme poulet blanc se trouvait maintenant sur la table, l'air hagard picorant les miettes de quatres-quart qui traînait. La glotte du métisse au fond de sa gorge alors que ses deux yeux restaient fixés sur l'animal - il n'aimait vraiment pas les oiseaux. De sa baguette, il tapota la poule qui s'écrasa au sol, immobilisée, rigide comme une planche. Seuls ses deux yeux s'agitaient dans ses globes oculaires.

-Ok... chuchota la sorcier en se saisissant prudemment de la cocote. Le sortilége du bec'mou est un sortilége assez simple. Visualise simplement le bec de l'animal fondre et ta baguette s'y enfonçant

Joignant le geste à la parole, Benjamin posa sa baguette sur le bec de la poule - non sans afficher une légère appréhension.

-Rostromollis !

Il y eut un léger flash, et Benjamin retira sa baguette avant de la réenfoncer dans le bec de l'animal. On aurait dit une sorte de chewing-gum jaunâtre et étirable à souhait. En démonstration le métisse eut même l'idée de saisir le bec et de l'étirer de bien une vingtaine de centimètres - c'était flasque et dégoutant.

-Ton tour, maintenant : finite

Aussitôt le bec de la poule se reforma et reprit consistance, mais le contre sort de Benjamin annula aussi son Immobulus et la poule, paniqué d'avoir était ainsi gelée s'envola en poussant des cris terribles et en semant des plumes dans tous les sens. Quelques-retards se tournèrent vers eux, avant de suivre la poule qui volaient en cercles, effrayant les plus sensibles et amusant les plus saouls. Benjamin la regarda s'éloigner d'un air blasé, avant d'hausser les épaules et de s'adresser à son camarade :

-Ton tour

Awful
Revenir en haut Aller en bas
Ariel Byrd
Ariel Byrd
Ariel Byrd
7ème année
Ariel Byrd
Dim 26 Mai - 18:15
▲▼L'avantage d'habiter près des cuisines.
L'attrapeur eut l'impression qu'il avait encore dit une bêtise en voyant la tête que fit brièvement son camarade. Mais cela passa trop vite pour qu'il puisse se pencher sur ce qu'il avait dit de mal, et il tapa ses mains en lui annonçant fièrement :

C'est décidé alors, je te ferai un pudding !

Il était ravi que Biwott accepte, même s'il ne s'était pas attendu à ce que le garçon décide de donner son cours aussitôt. Alors qu'il observait avec attention comment il procédait, Ariel passa successivement par divers étapes : l'amusement devant cette grosse poule rigolote, la pitié et l'inquiétude de la voir aussi terrorisée, et enfin le dégoût devant ce bec étrange. Il devait reconnaître cependant que ça avait l'air très efficace, il essaierait donc sur sa chouette avec l'espoir que celle-ci ne soit pas trop rancunière de voir son bec être transformé en chewing-gum.
Quand le Poufsouffle lui annonça que c'était à son tour d'essayer, il hocha sérieusement la tête, ressortant sa baguette. La pauvre bête poussait des cris à fendre le coeur, et les rires et cris des autres étudiants n'arrangeaient rien. Il soupira, puis pointa sa baguette vers elle :

Accio poule !

Se sentir attiré dans les bras d'un humain n'arrangea pas l'état du volatile, qui battait des ailes et donnait des coups de bec dans le vide. Bon gré, mal gré, Ariel réussit à la tenir serré contre lui d'un bras. Indifférent au regard et quolibets des autres, il passait doucement la main sur son dos pour la rassurer, lui murmurant gentiment :

Calme-toi ma petite poule.

Il émietta même le reste de sa part de quatre-quart pour la lui donner, résistant fort à l'envie de lui donner un petit surnom. Il ne devait pas s'attacher. Le blond était bien trop empathique pour jeter un sort sur un animal effrayé, ou même pour rester indifférent à la détresse de celui-ci, et il ne se détendit réellement que quand la poule se fut calmer. Se sentant enfin en bonne condition pour s'essayer à ce nouveau sort, il prit sa baguette dans son autre main pour la poser sur son bec. Il prit soin de bien articuler en jetant son sort :

Rostromollis.

De nouveau, il y eut un petit flash. Ariel enfonça précautionneusement sa baguette dans le bec du gros oiseau, souriant avec soulagement quand elle s'y enfonça. Il leva les yeux en un regard victorieux vers Biwott :

J'ai réussi ! Merci !

Comme cette grosse poule commençait vraiment à être lourde, il la posa la poule sur la table, et d'un geste de baguette, fit disparaître le sort :

Finite Incantatem.

Bon, c'était bien joli tout ça, mais maintenant il se retrouvait avec une énorme volaille dans leur salle commune. Et vu le regard que lui lançait Ernie, il ne faudrait pas longtemps pour avant qu'elle ne soit l'objet de sa prochaine blague. Ce que le blond ne souhaitait à personne déjà, humain ou animal, mais en plus de ça elle finirait sûrement sa vie sous les couteaux des elfes de maison. Il passa une dernière fois une main sur le dos de l'oiseau, avant de soupirer :

Tu peux la retransformer en verre s'il te plaît ? J'ai peur qu'elle finisse à la casserole sinon.

Ariel l'aurait bien fait lui-même, mais il avait toujours été incapable d'effectuer les métamorphoses nécessitant de transformer un être sentien en un simple objet. Il trouvait ça beaucoup trop cruel, au point qu'il avait fondu en larmes en première année quand on leur avait appris à métamorphoser une souris en tabatière. Mais bon, elle avait déjà été un verre, donc ça devrait aller.
:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
6ème année
Benjamin Biwott
Dim 26 Mai - 19:23

L'avantage d'habiter près des cuisines

feat.Ariel

La cocote avait engendré une véritable scène d'apocalypse dans le dortoir des blaireaux , mais peu semblaient vraiment s'en inquiéter. Il y avait des sursauts et des rires, certes. Mais la plupart des étudiants présents étaient habitués aux excès de zèle de magie - pour ne pas dire complètement blasés. C'est pourquoi le regard de Benjamin ne s'attardait pas sur les réactions de la plupart de ses camarades, il était entièrement focalisé sur Ariel, le vélane.  

Ariel et son visage sérieux. Ariel et son sortilége d'attraction. Ariel et la manière qu'il avait de calmer la cocotte. Sa douceur, son air inquiet. Et toute cette attitude. Cette attitude qui bouleversa profondément Benjamin... Pourquoi ? Pourquoi cette sensibilité était si exacerbée au point de s'inquiéter d'un simple verre transformé en gallinacé, au juste ? Ariel était t'il juste stupide comme un troll ? Ou voyait t'il quelque-chose que Benjamin ne pouvait espérer imaginer ?

Le blond s'exclama soudainement, le regard brillant de fierté. Il avait réussi et sa maniére de célébrer la victoire ainsi que sa joie en aurait ému plus d'un. Pas notre Benjamin :

-Un troisième année maitriserait ce sort les doigts dans le nez déclara t'il en laissant un sourire embarrassé habiller son visage, avant de reprendre :  Mais bravo.

Sans rien ajouter, Benjamin se saisit d'une des dernières parts de quatres-quarts et croqua dedans à pleine dents - son regard, curieux, restait fixé sur le vélane. Ce n'était plus de la fascination mais une réelle curiosité : ce garçon traitait la poule comme si il s'agissait d'un réel être vivant. C'était absurde et Ariel lui apparu comme plus étrange alors qu'il  posait la question la plus bizarroïde que le métisse n'avait jamais entendu :

-Tu peux la retransformer en verre s'il te plaît ? J'ai peur qu'elle finisse à la casserole sinon.

Benjamin pouffa.
Il manqua de peu de s'étouffer avec son gâteau.
Puis il éclata de rire.

Comme rarement il riait - c'était plus nerveux qu'autre chose. Entre le charme de vélane, l'épuisement qu'il avait à discuter avec quelqu'un qui venait s'ajouter à la couche de ses échecs concernant la magie manuelle.... Et maintenant, ça ? Son fou rire passé, Benjamin attrapa sa baguette et tapota la poule qui tournicota sur elle-même avant de reprendre la forme d'un verre plus que banal. Il regarda ensuite Ariel, le détaillant de bas en haut, puis avec un air quelque-peu supérieur et agaçant sur le visage :

-Est-ce que tu sais seulement comment la magie fonctionne ?

Face à l'air confus de son camarade, Benjamin souffla, leva sa baguette murmura un "accio manuel de métamophoses" et tendit le bras, attendant quelques-secondes que son bouquin s'envole de son dortoir jusqu'à sa paume. Il fit un signe de main à Ariel, déposa le livre et commença à en tourner les pages jusqu'à tomber sur le chapitre qui l'intéressait.

-Lois de Gamp sur la métamorphose élémentaire commença t'il à lire Est-ce que tu connais ça, au moins ?

Puis sans attendre de réponse, il tapota un le livre qui se transforma en une longue plume multicolore.

-C'est le fondement de la métamorphose. Ça théorise les limites de notre magie... Ce qui fait de nous des sorciers et non des dieux. Par exemple : quelque-chose crée par magie ne dure pas.

Comme pour illustrer ce fait, la plume de Benjamin s'élargissa soudainement, redevenant son manuel dont la couverture retomba lourdement sur la table.

-Tu ne peux pas créer de nourriture comme tu ne peux pas créer la vie - ça fait partie des cinq exceptions majeures. Bien mal avisé serait celui qui goûterait cette pâle copie de poule.  

Les yeux du métisse roulèrent dans leur orbite alors qu'il renferma prestement son manuel. Ne pas savoir tout ça ? Après tant d'années à Poudlard ? Était-il le seul qui prenait la peine d'ouvrir ses livres ? Lui ne savait pas voler sur un balai, certes, mais au moins il connaissait les lois de Gamp ! Sur le bout des doigts même. Ses mêmes doigts qui se remirent à caresser la peau pustuleuse de son crapaud, en tremblant.

Awful
Revenir en haut Aller en bas
Ariel Byrd
Ariel Byrd
Ariel Byrd
7ème année
Ariel Byrd
Dim 26 Mai - 23:18
▲▼L'avantage d'habiter près des cuisines.
Ariel s'en moquait que ce soit un sortilège de troisième année. Toute réussite méritait d'être célébrée. Après tout, il n'avait pas causé la disparation de la poule ou fait fondre son bec, ça valait bien le coup d'être fêté non ? Il se contenta donc de hausser les épaules. Biwott pouvait être aussi grognon qu'il voulait, ça n'entamera pas sa bonne humeur.

Le mépris dont il fit preuve à son égard, suite à sa demande, y arriva fort bien par contre. Il avait regardé son camarade rire, interloqué, avant de rougir violemment à sa question. Tout à son inquiétude du futur sort de la poule il ne s'était pas rendu compte de l'énormité qu'il venait de sortir. Le garçon se sentait responsable d'elle, comme c'était pour lui que Benjamin l'avait métamorphosé. Et tant qu'elle serait sous cette forme, elle ressentirait des émotions comme n'importe quel être vivant, elle méritait donc d'être traité comme telle, d'après le Poufsouffle.

Je...

Ariel perdit le peu de moyens qui lui restait sous le regard de Biwott, et n'alla pas plus loin dans son balbutiement. Pas plus qu'il n'osa l'interrompre durant toute la durée de son petit cours, qu'il écouta yeux baissés. L'attrapeur s'était rarement senti aussi nul et aussi humilié que sous le laïus que ce garçon plus jeune que lui faisait avec un ton plus que suffisant. Toutes les fois où il s'était trouvé stupide, en salle de classe ou ailleurs, lui revinrent en pleine figure, et pendant un bref instant il sentit avec horreur les larmes lui montaient aux yeux. C'était la fin d'une semaine qui s'était montrée éprouvante dès leur arrivée sur le quai de l'école, ne semaine pendant laquelle il avait dû retrouver ses marques et reprendre le rythme scolaire. Il était fatigué et de ce fait, était encore plus sensible que d'habitude.
Comme il était hors de question qu'il se mette à pleurer devant lui, il releva la tête en inspirant profondément. Une chose était sûr, il ne méritait qu'on lui parle ainsi pour une simple erreur de sa part. Ariel était gentil, mais il pouvait difficilement trouver une excuse pour ceux qui se montraient aussi peu de considérations envers les moins forts qu'eux.

Outre leur beauté, les vélanes avaient une autre particularité. Elles devenaient particulièrement hideuses et terrifiantes quand elles étaient en colère. Et si Ariel n'avait heureusement pas assez de sang vélane en lui pour devenir une harpie quand il était énervé, la perception qu'avait les gens de son apparence physique s'en trouvait tout de même modifiée. Ses traits paraissaient plus acérés, son regard bleu paraissait s'être éclaircis, tandis que ses cheveux semblaient bougeaient très légèrement, comme dérangés par une très légère brise invisible. Il plongea ses yeux, qui avaient perdus momentanément leur chaleur, dans ceux de Biwott. Et c'est avec fermeté, mais aussi avec douceur, que Ariel répondit à ce petit cours non désiré :

J'espère que tu arriveras à cacher à tes élèves à quel point tu les trouves nuls si tu choisis l'éducation.

Sur ses mots, il se leva, lui abandonnant le reste du quatre-quarts. Se drapant métaphoriquement dans sa dignité, il lâcha "Je suis désolé de t'avoir dérangé. Bonne nuit." et lui tourna le dos avant de que le lui laisser un peu plus de temps pour voir à quel point il avait été blessé par son comportement. N'ayant plus la tête à faire la fête, il ignora soigneusement le groupe avec qui il parlait, et prit la fuite vers les dortoirs, s'engouffrant aussi discrètement qu'il le put dans les escaliers. Il avait usé toutes ses compétences interactionnelles pour aujourd'hui et n'avait plus qu'une envie, s'enfouir sous sa couette pour ne plus jamais en ressortir.
:copyright: 2981 12289 0

HS:
Revenir en haut Aller en bas
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
Benjamin Biwott
6ème année
Benjamin Biwott
Lun 27 Mai - 0:25

L'avantage d'habiter près des cuisines

feat.Ariel

Benjamin n'avait pas d'amis.

C'est une vérité à laquelle il s'était résigné, il y a des années de cela. Il n'avait pas d'amis et ne s'en ferait pas. Quel intérêt d'ailleurs ? Car il était bien trop effrayé par les autres pour nouer des liens. Se confier des secrets. Partager ses faiblesses. C'était un jeu pour les autres, pas pour lui. L'amitié ne s'apprenait pas dans les livres. Au fil de ses années à Poudlard, bon nombre de sorciers ou cracmols étaient venus vers lui... Intrigués peut-être. Par pitié sans doute. Mais Benjamin n'avait pas d'amis... Il ne savait pas comment faire. Il était bien plus doué pour faire fuir les gens, pour s'isoler encore plus, se noyant d'autant plus dans son aigreur.

C'était un cercle des plus vicieux.  

Car plus les gens fuyaient Benjamin, plus ce dernier se sentait seul - il ne le savait pas. Mais il avait besoin d'un ami. Et il en avait même envie. Au plus profond de lui-même ; c'était un réel manque... Mais avait t'il le courage de se l'avouer ? Non. C'était bien plus facile que de s'enfermer dans ce rôle qui était devenu son nouveau lui. La robe fait le sorcier et à force de grogner et de faire la grimace... Il était devenu tout son contraire.

Benjamin n'avait pas d'amis.  
Ariel ne faisait pas exception.

Pourquoi l'aurait t'il était d'ailleurs ? Malgré son charme magique, malgré sa gentillesse omniprésente et malgré ses talents sur un balai... Il était évident que jamais il ne deviendrait son ami. Et c'était peut-être mieux ainsi : Pour Ariel en tout cas. Le blond était trop sensible, trop ouvert, trop naïf... Ça fascinait Benjamin. Cette façon qui avait d'être lui, d'assumer ses failles... Il en était presque jaloux. Mais toute cette personnalité aurait était écrasée par celle du jeune métisse. Effritée par son aigreur. Laissée pour morte par son manque de courage.

C'était mieux pour Ariel - c'était ce qu'allait-se répéter Benjamin des heures durant lorsqu'il repensera à cette conversation.

Comme pour se convaincre qu'il n'était pas juste devenu un imbécile condescendant. Une bête sauvage apeurée par l'extérieur. Un lâche qui pour ne pas se regarder dans le miroir préférait s'arracher les yeux - ultime auto sabotage.

Et alors que le blond reprenait la parole avec un ton drastiquement différent, une foule de sentiments contradictoires papillonnèrent dans l'estomac du métisse : de la honte. De la peine. Et un profond soulagement. Il leva les yeux vers le vélane et sentit la corde qui le retenait prisonnier de la discussion se détendre alors que le blond paraissait soudainement très ordinaire - bien qu'avec un visage étonnamment fermé.

Benjamin encaissa la pique en hochant discrètement la tête, et regarda ensuite son camarade partir, et sans rien dire. Pas même un revoir. Ignorant les rumeurs qui accompagnaient sa désormais retrouvée solitude - il n'était visiblement pas le seul à avoir remarqué que le charme du vélane avait était affectée par son comportement de troll des montagnes. Le jeune sorcier, remit son vieux casque sur ses oreilles, rangea son parchemin et parcoura les lignes de son manuel quelques-minutes - préférant être certain que son camarade ait rejoint sa chambre, il aurait était fort mal avisé de le croiser au détour du couloir. Au bout de quelques-minutes, il se leva à son tour et entreprit de rejoindre sa chambre.

Épuisé par toute cette conversation.
Ce n'était pas la première qu'il en avait de ce type, pourtant.
Rembarrer les gentils idéalistes qui pensaient trouver en lui un bon copain...
C'était devenu un de ses plus grands talents.
Malgré lui, peut-être.



HRP
*hug Ariel*
Fin du rp du coup ! Merci à toi et au plaisir de voir si nos deux persos vont se recoiser un jour aha !
Awful
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: